Le SPPTU appuie ses collègues de l’Université Laurentienne et demande aux gouvernements d’agir

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Montréal, 23 mars 2021 – En solidarité avec l’Association des professeures et professeurs de l’Université Laurentienne, le SPPTU a adressé une lettre au Ministre des Collèges et Universités de l’Ontario, Ross Romano, au Ministre de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie, François-Philippe Champagne, et à la Ministre du Développement économique et des Langues officielles, Mélanie Joly. Préoccupé par l’annonce que l’Université Laurentienne se trouve dans une situation financière difficile, le syndicat demande aux gouvernements du Canada et de l’Ontario d’agir pour assurer l’avenir de l’université. Vous pouvez consulter, ci-dessous, l’intégralité de la lettre qui a été envoyée aux ministres.

Comme le recommande l’Association des professeures et des professeurs de l’Université Laurentienne, le SPPTU invite les autres syndicats universitaires à envoyer une lettre aux ministres pour faire pression sur les gouvernements afin qu’ils interviennent et fournissent les fonds nécessaires à la Laurentienne.

 

Lettre d’appui aux professeures et professeurs de l’Université Laurentienne

Le Syndicat des professeures et professeurs de la Télé-université (SPPTU) offre tout son soutien à l’Association des professeurs de l’Université Laurentienne LUFA/APPUL. En tant que syndicat représentant un corps professoral d’une université francophone qui a pour but de favoriser l’accès aux études à toutes et à tous, nous sommes choqué·es et inquiet·es par cette situation dans le réseau universitaire ontarien.

Rappelons qu’en raison d’un sous-financement chronique du gouvernement provincial et d’une mauvaise gestion administrative, l’Université Laurentienne s’est placée sous la protection de la Loi sur les arrangements avec les créanciers des compagnies (LACC) le 1er février dernier. La restructuration qui découle de la LACC entraînera la perte de centaines de bons emplois ainsi que l’abolition de nombreux programmes qui ont servi les Sudburois, les francophones et le nord de l’Ontario pendant des décennies. Cette restructuration n’est pas sans incidence sur les inscriptions d’étudiant·es qui seront conséquemment à la baisse.

Malgré ce contexte fort difficile combinant les difficultés financières et les effets de la pandémie, le corps enseignant et le personnel de la Laurentienne continuent d’accomplir un travail colossal pour offrir un enseignement de haute qualité à ses étudiant·es.

Nos collègues nous informent que le processus judiciaire de la LACC ne fait qu’aggraver leur situation difficile, et signifie que des millions de dollars seront désormais gaspillés en frais et en procédures judiciaires, sans parler des graves dommages à long terme causés à la réputation et à la situation de la Laurentienne au Canada et à l’étranger.

Nous soutenons nos collègues dans leurs revendications. La voie à suivre pour l’Université Laurentienne n’est pas la protection contre les créanciers, mais le soutien des gouvernements ontarien et fédéral pour replacer l’Université Laurentienne sur une base durable.

En soutien à nos collègues de l’Université Laurentienne nous demandons :

– Que le gouvernement de l’Ontario réinvestisse dans les universités ontariennes et soutienne en particulier la Laurentienne afin qu’elle puisse maintenir sa structure bilingue et éduquer les habitantes et habitants du Nord de l’Ontario, y compris les populations francophones et les Premiers Peuples. Les moyens financiers pour résoudre les problèmes de la Laurentienne sont entre les mains du gouvernement Ford.

– Que le gouvernement fédéral soutienne l’Université Laurentienne et fournisse un financement suffisant à tous les établissements d’enseignement postsecondaire canadiens qui font face au manque à gagner de la Covid-19. Ce soutien d’urgence aux universités canadiennes est essentiel à la reprise économique du Canada et à la protection du financement de la recherche par les trois conseils.

– Que le gouvernement fédéral soutienne l’Université Laurentienne et offre un financement stable à toutes les universités canadiennes afin de maintenir les programmes de langue française et les services bilingues dans le nord de l’Ontario et dans tout le Canada.

Nous demandons aux gouvernements provincial et fédéral de prendre leurs responsabilités afin d’assurer la santé financière de nos universités qui jouent un rôle majeur dans le développement socio-économique du pays.

 

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