Pier-Olivier Caron est entré en poste le 2 octobre 2017 au département Sciences humaines, Lettres et Communications, pour y enseigner la psychologie. Détendeur d’un doctorat avec une spécialisation en psychologie quantitative, Pier-Olivier Caron a su qu’il voulait devenir professeur dès sa première année de baccalauréat. Le SPPTU est allé à sa rencontre pour découvrir sa vision de l’enseignement et de la recherche dans une université à distance et pour connaître ce qui le passionne dans son nouveau métier.
SPPTU : Pourquoi avez-vous choisi de développer votre expertise en psychologie quantitative ?
J’ai toujours cherché à expliquer les comportements, mais surtout à les modéliser. Les mathématiques sont une excellente façon de décrire le monde. Les gens l’ignorent souvent, mais leurs actions de tous les jours peuvent également être modélisées du point de vue des mathématiques. Lorsque j’ai été initié à cette idée au baccalauréat, j’ai voulu en savoir plus, ce qui m’a mené au doctorat, et ensuite, au métier de professeur. Aujourd’hui encore, je ne suis toujours pas rassasié!
SPPTU : Et sur quoi portent vos travaux de recherche, plus précisément?
Je m’intéresse à modéliser l’apprentissage de comportements sensibles au renforcement. Mes travaux portent plus spécifiquement sur la prise des décisions des agents lorsque ceux-ci sont placés dans une situation dans laquelle ils doivent fréquemment faire des choix et dont les probabilités d’être renforcés sont incertaines. Ces travaux sont utiles notamment dans la description des comportements sociaux des enfants ayant un trouble du spectre de l’autisme. On peut ainsi voir si l’enfant ajuste ses comportements sociaux en fonction de l’attention sociale obtenue de son entourage.
SPPTU : Vous dites avoir su très tôt, dans votre cheminement universitaire, vouloir devenir professeur. Qu’est-ce qui vous attirait dans ce métier?
Apprendre et apprendre aux autres. En recherche, on développe une expertise et on se spécialise dans son domaine de prédilection, mais, en contrepartie, tout le sérieux investi est inutile s’il ne contribue pas à la communauté. Être professeur est un double dévouement, à la fois à la recherche qui nous passionne, mais aussi aux étudiants que l’on accompagne dans leur cursus.
SPPTU : Comment le professeur fait-il une différence dans la réussite étudiante?
Parce que la TÉLUQ est une université à grandeur humaine, ses programmes sont beaucoup plus organiques. Cela permet une grande flexibilité sur la création de nouveaux cours et de nouveaux programmes. Je sens que je peux mettre à profit mon expertise et créer du contenu novateur. Je développe des cours dans l’optique que l’étudiant apprenne et réussisse. C’est l’objectif que je vise dès le départ. Étrangement, le fait de ne pas être en classe individualise grandement les relations que j’ai avec mes étudiants. Il m’est beaucoup facile de m’ajuster à chacun d’eux dans le cadre d’un cours à distance. Les étudiants plus autonomes progressent à leur propre rythme, alors que les autres ont des rapports 1 pour 1 avec leur professeur, ce qui individualise leur expérience à la TÉLUQ. Au final, l’étudiant est gagnant.
Pier-Olivier Caron est responsable des cours PSY1013 : Méthodes de recherche en psychologie, PSY 1200 : Développement de l’enfant et STA 1001 : Les statistiques et leurs applications. Il a publié plusieurs articles scientifiques en lien avec ses intérêts de recherche.